Alors que le temps presse face à la secte islamiste Boko Haram, sur le sort des 223 lycéennes enlevées depuis le 14 avril, quatre d’entre elles viennent d’échapper à leurs ravisseurs, a annoncé Musa Inuwa, commissaire à l’éducation de l’Etat de Borno, où les jeunes filles ont été kidnappées.
Il semble toutefois que les quatre lycéennes auraient réussi à prendre la fuite et rejoindre leurs familles, il y a plusieurs jours ou même des semaines. Mais celles-ci ont mis quelque temps avant d’en informer les autorités nigérianes. Peu de détails ont filtré sur l’identité ou la situation des jeunes filles évadées.
A l’heure actuelle, Boko Haram détient encore les 219 autres lycéennes. Lundi, le maréchal Alex Badeh, chef de l’état-major des forces armées nigérianes, a affirmé que l’armée avait localisé l’endroit où les adolescentes sont détenues. Seulement, le gouvernement nigérian évite d’intervenir par la force, afin de préserver leur sécurité. Les autorités américaines ont aussitôt fait remarquer la nécessité de garder la plus grande discrétion sur ce genre d’information, tout en se montrant très sceptiques quant à sa pertinence.
L’ex-président du Nigéria, Olusegun Obasanjo, prédécesseur et ancien proche de Goodluck Jonathan, a rencontré des intermédiaires de Boko Haram, le week-end dernier afin de négocier la libération des filles détenues. Le gouvernement de Goodluck Jonathan, qui avait tenté secrètement une médiation et l’avait brusquement interrompue, est sévèrement critiqué pour son échec dans la gestion de cette crise et, d’une façon générale, la résorption de l’insurrection islamiste dans le pays. Rabiu Kwankwaso, ancien ministre de la Défense du Nigéria et gouverneur actuel de Kano, l’un des Etat les plus touchés par les attaques de Boko Haram, a déploré le manque de préparation des troupes nigérianes, qui ont cependant participé ,dans le passé, à des missions de maintien de la paix.