A quelques jours de la fin de son mandat à la tête de la Minuss (Mission des Nations unies au Soudan du Sud), Hilde Johnson a pressé lors d’une conférence de presse à l’ONU la communauté internationale d’accroître sa pression sur les deux camps rivaux de manière à ce qu’ils tiennent leurs engagements de paix d’ici au 10 août.
Le 10 juin dernier, le président sud-soudanais Salva Kir et son ancien vice-président et désormais adversaire Riek Machar se sont engagés à mettre en place un cessez-le-feu et à former un gouvernement de transition sous 60 jours. La nouvelle serait excellente si deux précédents engagements de cessez-le-feu n’avaient pas été pris sans avoir été suivis d’effets.
Lors de sa conférence de presse de lundi à l’ONU, la chef de la Minuss a appelé le Conseil de sécurité ainsi que les Etats membres des Nations unies à travailler de concert pour que l’engagement pris cette fois-ci par les belligérants soit effectif. En effet, la situation sur le terrain se trouve dans un seuil critique. La Minuss déploie un effort colossal pour assurer la protection de plus de 100 000 civils dans neuf bases à travers ce jeune pays, un effort qu’elle ne pourra plus maintenir longtemps. A l’insécurité s’ajoute la menace d’une crise alimentaire avec un niveau de sécurité alimentaire en baisse dans presque toutes les régions du pays.
Toujours dans le cadre d’un plus grand investissement politique de la communauté internationale sur ce dossier, Hilde Johnson a insisté sur un établissement des responsabilités pour les nombreux cas de violations des droits de l’homme recensés à travers le pays, unique moyen ,selon elle, de parvenir à une réconciliation effective et durable.