L’armée nigériane affirme avoir démantelé une cellule de renseignement très active, liée au groupe armé islamiste Boko Haram. Son chef présumé, Babuji Ya’ari, un homme d’affaires nigérian aurait aidé le groupe terroriste à perpétrer de nombreux forfaits dont l’enlèvement des 200 jeunes lycéennes de l’Etat Chibok en avril dernier, mais aussi l’assassinat, le 30 mai dernier, de l’émir de Gwoza, un chef traditionnel dans l’Etat de Borno.
Dans un communiqué, le porte-parole des armées, Chris Olukolade, a déclaré que l’espion présumé était officiellement membre d’une Force supplétive civile d’intervention (Civilian JTF), nom qui désigne des groupes d’autodéfense pro-gouvernementaux. Mais cela n’était qu’une couverture qui lui a permis de diriger pendant quatre années un réseau de renseignement à la solde de la secte islamiste. Son arrestation aurait conduit à l’interpellation de deux femmes, également membres de la même cellule de renseignement. L’une de ces dernières est soupçonnée d’avoir coordonné le financement des opérations terroristes de Boko Haram, tandis que l’autre serait une armurière et une espionne travaillant pour le compte du groupe armé.
Le démantèlement de ce réseau et l’arrestation de ses membres sont une première depuis le début de la vaste offensive lancée par les forces armées nigérianes après le rapt des jeunes filles en avril.Le communiqué du porte-parole de l’armée a été repris par le journal nigérian The Vanguard, mais n’a pas, pour l’instant, encore été confirmé par d’autres sources indépendantes.
Il est à souligner que, sous le feu des critiques, tant à l’intérieur du pays qu’à l’étranger, le chef de l’armée de l’Air nigériane, avait laissé entendre que les forces de sécurité auraient repéré l’endroit où les jeunes filles enlevées sont retenues.Mais un mois après cette déclaration, qui n’avait pas été confirmée, le sort de 219 d’entre elles demeure toujours inconnu.