L’enlèvement en mai de plus de 200 jeunes lycéennes a attiré l’attention de la communauté internationale sur la situation sécuritaire au Nigéria où les nombreux conflits ont multiplié le nombre de blessés et de déplacés auxquels le CICR et la Croix-Rouge du Nigéria s’efforcent de venir en aide. Ces cinq derniers mois, ils ont apporté leur aide à 50 000 déplacés et autres personnes vulnérables.
L’offensive que l’armée nigériane a lancée voilà un peu plus d’un an contre la secte islamiste Boko Haram dans le nord-est du pays, s’est intensifiée ces derniers mois. Le nombre de personnes tuées, blessées ou déplacées augmente.
Mais la secte islamiste n’est pas la seule source d’insécurité dans le pays. Les affrontements intercommunautaires entre agriculteurs et éleveurs dans le centre du pays se sont également multipliés entraînant au passage la destruction de leurs moyens de subsistance. L’augmentation du nombre de blessés et de tués a accru la pression sur les hôpitaux du pays ainsi que dans les Etats et les pays voisins, une pression que les organisations humanitaires s’efforcent de soulager comme elles peuvent.
Les secouristes formés par le CICR et la Croix-Rouge du Nigéria ont prodigué des soins d’urgence à environ 1 190 personnes blessées durant les violences armées dans le nord du Nigéria et dans la capitale Abuja. Le CICR a également procédé ces derniers mois à 50 dons de matériel chirurgical et de secours d’urgence à 17 hôpitaux et structures qui dispensent les premiers soins aux communautés qui n’ont pas d’autres accès aux services de santé. Pendant six mois, jusqu’en mars 2014, ils ont apporté une aide alimentaire à environ 1 500 personnes des plus démunies dans le nord-est du pays. Mais l’accès aux personnes touchées par les conflits dans cette partie du pays demeure difficile en raison justement de la détérioration de la sécurité.