Les négociations pour ramener la paix au Soudan du Sud ont repris lundi drnier à Nairobi en Ethiopie, sous l’égide de l’IGAD (Autorité intergouvernementale pour le développement), organisation chargée de la médiation du conflit.
« Les pourparlers, suspendus depuis plusieurs semaines, devaient reprendre le 30 juillet, mais ont été reportés en raison de la fête de l’Aïd El-Fitr », a indiqué l’IGAD dans un communiqué.Des délégations du gouvernement, de l’armée, des partis politiques, ainsi que de la société civile prennent part à ces négociations.
Pour la énième fois, les protagonistes de la crise qui mine le jeune Etat vont essayer de trouver un terrain d’entente. Les discussions porteront notamment sur les modalités de cessation des hostilités, ainsi sur la formation d’un gouvernement de transition et d’union nationale.
Le président soudanais Salva Kiir et son rival Riek Machar qui s’affrontent depuis décembre 2013, avaient déjà signé plusieurs accords de paix, mais n’ont jamais été appliqués. En conséquence, les combats se poursuivent sur le terrain, accentuant la crise humanitaire. La semaine dernière, l’ONG Médecins Sans Frontières (MSF) a indiqué que « 109 personnes sont déjà mortes de l’épidémie du choléra, apparue dans le pays trois mois plus tôt. Cette épidémie risque de faire davantage de victimes durant les mois prochains ».
Plusieurs milliers de personnes sont actuellement menacées par la famine, et ne survivent que grâce aux dons des organisations d’aide humanitaire.
Le Soudan du Sud, indépendant depuis 2011, a sombré dans le chaos le 15 décembre 2013, après que des combats ont éclaté entre les forces loyales à Riek Machar, et celles du président Salva Kiir. Depuis, la guerre a fait plusieurs milliers de morts, et plus d’un million de déplacés.