L’état-major des armées françaises a annoncé jeudi par communiqué, la mise en place d’un détachement de liaison et de contact à Diffa, dans le sud du Niger, pour soutenir la lutte régionale contre le groupe islamiste Boko Haram.
L’armée française affirme avoir pris cette initiative, mise en œuvre depuis quelques semaines déjà, à la demande des pays partenaires de la France dans la région. L’objectif de ce contingent vise à assurer la liaison avec les armées de ces pays.
Le déploiement de ce contingent entre dans le cadre de la lutte contre Boko Haram. En première ligne dans la lutte contre le terrorisme dans la bande sahélo-saharienne grâce à son dispositif Barkhane, la France rechigne cependant à s’engager militairement directement au Nigéria contre la secte islamiste. Ce qui n’est pas le cas des pays voisins du Nigéria. Après le Tchad mardi dernier, le Niger pourrait être le deuxième pays à intervenir au Nigéria. Selon une source proche du gouvernement de Niamey, le Parlement nigérien devrait se réunir lundi prochain pour donner son feu vert à l’envoi de troupes au Nigéria. Située non loin de la frontière nigériane, la région de Diffa abrite également un important contingent de troupes tchadiennes.
Le dernier sommet sur la sécurité du Nigéria tenu à Paris à la suite de l’enlèvement de 200 lycéennes en avril 2014 a abouti à une déclaration de « guerre totale » des pays de la région contre Boko Haram. Le Nigéria, le Cameroun, le Niger, le Bénin et le Tchad avaient à cette occasion promis d’améliorer leur coordination. L’insurrection menée par la secte islamiste a pris une telle ampleur que l’Union africaine a autorisée, à la fin du mois dernier, la mise en place d’une force régionale de 7 500 soldats venus des 5 pays.