Yaoundé abrite lundi une session extraordinaire de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement du Conseil de paix et de Sécurité de l’Afrique Centrale, consacrée essentiellement à la lutte contre le groupe terroriste Boko Haram dans la région.
Dans le cadre de cette réunion, une dizaine de chefs d’Etat africains se réunissent dans la capitale camerounaise pour essayer de mettre en place une stratégie commune contre le groupe terroriste nigérian. La rencontre au sommet intervient quelques jours seulement après la demande formulée par le président nigérian, Goodluck Jonathan, d’une aide militaire pour combattre la secte islamiste radicale.
D’après plusieurs sources concordantes, le but de cette réunion est de donner main forte à la coalition qui s’est déjà formée pour lutter contre Boko Haram. En effet, quelque 8 700 militaires du Tchad, du Cameroun, du Nigeria, du Niger et du Benin se mobilisent depuis plusieurs jours pour combattre les groupes djihadistes de Boko Haram.
La tenue de cette importante rencontre qui a été décidée à l’issue du sommet de l’Union africaine tenu à Addis-Abeba en janvier dernier, est l’aboutissement d’un long processus de mobilisation à l’échelle mondiale, avec comme objectif de susciter une mobilisation contre le terrorisme en Afrique.
Les organisations islamistes radicales étendent de plus en plus leurs champs d’action, jusqu’à menacer la stabilité même de zones géographiques tout entières. Boko Haram dans la région du lac Tchad, les Shebabs somaliens dans la corne de l’Afrique ou l’Etat Islamique, récemment implanté en Libye, en sont l’illustration.
Face à ces groupes terroristes armés et déterminés, certains pays africains ont commencé à opposer une résistance, mais faute de moyens, la majorité d’entre eux n’ont pas réussi à aboutir à l’élimination complète des djihadistes. Pour pallier à ces faiblesses, plusieurs pays appellent à une intervention militaire internationale pour les soutenir.