En soutien au projet africain de création d’une force armée pour lutter contre le terrorisme, notamment celui en pleine expansion dans les limites des frontières du Nigéria, du Cameroun, du Tchad et du Niger, le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, se prépare à effectuer une tournée dont l’une des destinations est le Niger.
Cette aide qui se veut amicale, selon les dires du ministre, vise à encourager l’initiative africaine en matière de lutte antiterroriste. Autrement dit, Paris n’a aucunement l’intention de s’impliquer directement dans le conflit opposant ces Etats aux rebelles de Boko Haram. Après le Nigeria et le Tchad, le Niger est entré en guerre contre cette secte islamiste après que son parlement a voté, lundi 9 février, le déploiement de troupes dans le nord du Nigeria voisin.
Plusieurs dizaines de Nigériens soupçonnés d’être liés à Boko Haram ont été arrêtés près de Zinder, dans le sud du Niger, depuis le début des attaques lancées par le groupe islamiste dans le pays. Ces suspects ont été « renvoyés et pris en charge par la cellule antiterroriste à Niamey », dont les investigations doivent permettre d’établir s’il s’agit bien d’islamistes armés.
Les autorités ont lancé un appel à l’ouverture des commerces pour approvisionner la population de la zone du sud-est et surtout la localité de Diffa, mais la circulation des personnes reste timide dans la ville.
Contrairement au Mali ou à d’autres sites conflictuels où la France a pris le devant des opérations, le désordre causé par la secte islamiste est l’affaire des Africains qui peuvent reposer sur l’aide de leur partenaire français afin d’éradiquer l’influence du terrorisme de Boko Haram.