Le Conseil de sécurité de l’ONU se réunit mercredi à New York pour discuter de la situation en Libye et d’une éventuelle intervention de la coalition internationale, déjà engagée en Syrie et en Irak contre l’organisation terroriste, autoproclamée Etat Islamique (EI).
Durant cette réunion, l’Egypte devrait normalement demander l’aide des membres de l’ONU afin d’adopter une résolution pour l’intervention militaire d’une coalition internationale, à l’exemple de celle qui bombarde, par des frappes aériennes depuis plusieurs mois, la Syrie et l’Irak pour contrer l’avancée de l’EI.
Le Caire avait demandé la tenue d’une réunion du Conseil de sécurité après avoir bombardé seule lundi des positions de l’EI en Libye en représailles à la décapitation de plusieurs chrétiens égyptiens par des membres de la nébuleuse islamiste.
Au lendemain de ce raid contre le groupe terroriste, l’Egypte s’est placée en première ligne de la communauté internationale pour demander à l’ONU d’autoriser une intervention internationale en Libye, mais aussi pour lever l’embargo sur les armes imposé aux autorités libyennes reconnues par la communauté internationale.
L’Italie, située exactement de l’autre côté de la méditerranée en face de la Libye, et directement sous la menace des djihadistes libyennes, a fait part mardi de son inquiétude vis-à-vis de la montée en puissance de l’Etat Islamique. Elle a en outre avertit la communauté internationale de la nécessité d’une intervention pour ne pas permettre l’instauration d’un Califat comme en Syrie et en Irak.
D’après des spécialistes, si une intervention militaire internationale venait à voir le jour en Libye, elle serait très complexe à mettre en place et risquerait d’aggraver encore plus la situation chaotique dans ce pays extrêmement divisé.
Simple coïncidence, cette réunion intervient au lendemain de l’anniversaire de la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011. Alors que le pays se trouve en plein chaos, plusieurs milliers de libyens se sont quand même rassemblés sur la place des Martyrs à Tripoli, mardi, pour fêter les quatre ans de l’insurrection, qui a conduit au renversement du dictateur Mouammar Kadhafi.