Le géant pétrolier britannique British Pétroleum (BP) a choisi l’Egypte pour y investir quelque 12 milliards de dollars afin de produire du gaz destiné exclusivement à la consommation du pays des pharaons.
Malgré le contexte de crise pétro-gazière et le bas niveau des prix des hydrocarbures, BP a annoncé vendredi un investissement massif en Egypte, plus précisément dans un champ gazier de l’ouest du delta du Nil, qui pourrait ainsi assurer une production équivalente au quart de la production actuelle du pays.
Le groupe pétrolier britannique, qui détient environ 65% du projet en question, a expliqué dans un communiqué que la production sur le site pourrait débuter en 2017. De plus, la production gazière permettra d’alimenter exclusivement le réseau gazier du pays, ce qui aidera à suivre la croissance attendue de la demande locale en énergie.
Ce projet d’investissement, dont la firme germano-russe DEA détient les 35% restant, est estimé à quelque 5000 milliards de m3 de gaz soit environ 55 millions de barils de condensats.
Pour les égyptiens, ce projet gazier représente le plus gros Investissement Direct Etranger (IDE) de l’année en cours. Une aubaine pour le président égyptien Abdel Fatah Al Sissi, arrivé au pouvoir après la destitution du président islamiste Mohamed Morsi, et qui cherche à tout prix à attirer les investissements étrangers dans un pays encore en proie à des troubles quatre ans après la révolution qui avait chassé Hosni Moubarak du pouvoir.
Ce projet d’investissement intervient quelques semaines seulement après la décision d’achat par l’Egypte des 24 avions de chasse français Rafales. Il s’inscrit aussi dans la droite ligne de l’accord préliminaire avec la Russie pour construire la première centrale électrique nucléaire d’Egypte.
Les observateurs estiment que ces contrats signés avec des pays différents visent à redorer l’image de l’Egypte vis-à-vis de l’extérieur en s’alliant économiquement et militairement avec eux.