Un moment de recueillement a été organisé hier mardi pour les proches des 116 victimes de l’avion d’Air Algérie tombé en juillet. Le recueillement sur le site du crash, dans le très instable nord du Mali, a été organisé sous haute surveillance.
Une petite stèle noire a été édifiée sur le site avec dessus l’inscription « A la mémoire des victimes du vol AH 5017 (24 juillet 2014) ». Le monument funéraire est situé à 400 mètres à peine du cratère causé par le crash où de nombreux débris noirs, semblables à des bouts de caoutchouc brûlé, sont toujours visibles. Au total près de 300 personnes ont été transportées hier matin dans un avion français dédié au transport des troupes, de Ouagadougou vers Gao, au Mali où des rotations ont été organisées par des hélicoptères tricolores et onusiens jusqu’au site du crash. La sécurité organisée pour ce recueillement a fait ressembler l’endroit à poste militaire avancé en zone de conflit avec des patrouilles de militaires de la force française Barkhane. Il a fallu plusieurs jours pour assurer la sécurisation des lieux et une vingtaine de véhicules militaires étaient visibles sur le site.
Ce recueillement à haut risque dans une zone où les rebelles touaregs mais également et surtout les djihadistes sont toujours actifs, était nécessaire pour les proches des victimes pour leur processus de deuil. Au niveau de l’enquête, les premières investigations du BEA (Bureau d’Enquêtes et Analyses) français suggèrent que c’est la non-activation d’un système anti-givre par l’équipage qui a provoqué le ralentissement de l’aéronef alors qu’il volait à son altitude de croisière, provoquant son décrochage puis le crash. Les victimes de ce crash étaient principalement 54 françaises, et 23 burkinabès.