Le Caire abrite depuis lundi dernier une réunion organisée par les autorités égyptiennes à laquelle participent une centaine de chefs de tribus libyennes venus discuter de solutions pour mettre un terme à la guerre en Libye.
La conférence a été ouverte par le ministre égyptien des Affaires étrangères Sameh Choukry qui a annoncé son espoir de mettre fin au cercle vicieux de la violence, de la guerre et du terrorisme. Le responsable égyptien n’a pas fait mystère des craintes pour la sécurité que représente le conflit libyen, en Libye tout d’abord mais également pour les pays voisins, en particulier l’Egypte. La guerre entre milices rivales depuis 2011 ne montre aucun signe de fléchissement et les autorités égyptiennes cherchent à protéger leur frontière avec la Libye. Elles craignent que des milices djihadistes, en particulier celles affiliées avec l’organisation de l’Etat islamique, ne les obligent à ouvrir un second front alors que l’armée mène déjà des combats dans le Sinaï contre un groupe affilié à l’Etat islamique.
La représentation des chefs de tribus libyennes cette semaine au Caire est de mauvais augure pour l’objectif de paix que se sont fixé les autorités égyptiennes. Sur les plus de 300 invitations qui ont été envoyées au total, seuls une centaine de représentants ont répondu à l’appel. Et leur représentation est inégalement répartie. Les chefs de tribus présents au Caire se réclament du gouvernement libyen installé à Tobrouk, reconnu par la communauté internationale et soutenu par le Caire tandis que les tribus de l’ouest de la Libye et de Tripoli brillent par leur absence. Certains expliquent cette absence des pressions exercées par Fajr Libya, une coalition de milices qui a installé un gouvernement à Tripoli, rival de celui de Tobrouk.