Mercredi dans la matinée, une embarcation bondée de migrants a fait naufrage en mer Méditerranée au large de la Libye. 367 personnes ont été secourues tandis que 200 autres restent portées disparues.
Ce navire en détresse n’a juste eu que le temps d’alerter les gardes-côtes italiens basés à Catane en Sicile, qui, à leur tour, ont sollicité l’aide de leur centre à Rome responsable des opérations de sauvetage de tous les bateaux de migrants au sud de ce pays européen. Ainsi, deux bateaux – le « Dignity 1 » affrété par l’ONG Médecins Sans Frontières (MSF) et le « Lé Niamh » de la Marine irlandaise – en pleine patrouille à proximité, soit à peu près 15 milles des côtes libyennes, ont aussitôt été envoyés sur les lieux du naufrage. A l’approche de deux canots mis à l’eau par le navire irlandais, le bateau de migrants alors surchargé s’est retourné. Selon les explications d’un porte-parole des gardes-côtes, « ces bateaux sont en général si bondés qu’il suffit qu’un certain nombre de passagers se lèvent en même temps pour qu’ils chavirent ».
Toujours mercredi matin, la militante Nawal Soufi, qui reçoit régulièrement des appels de Syriens en détresse en Méditerranée, avait rapporté avoir été contactée par un bateau contenant, à son bord, environ 600 personnes. De l’avis des gardes-côtes, il s’agissait « probablement » du même navire. Celui-ci se trouvait légèrement au nord de Zouara, une localité libyenne située à proximité de la frontière tunisienne. Quasiment tous les rescapés (342 hommes, 12 femmes et 13 enfants) de même que 25 corps sans vie ont été recueillis dans le « Lé Niamh », qui doit arriver en Sicile aujourd’hui.