D’après des informations émanant d’un responsable libyen, les gardes de la même nationalité en charge de la sécurité au niveau du principal passage de la frontière entre la Libye et l’Egypte observent un arrêt de travail.
« Les forces protégeant le poste-frontière de Moussaïd entre l’Egypte et la Libye se sont retirés en raison de certains problèmes ». Des propos de Tarik Kharaz, le porte-parole du ministère de l’Intérieur du gouvernement libyen reconnu par la communauté internationale. Ce qui prouve à suffisance la déliquescence progressive de l’administration libyenne. Avant cela, les autorités égyptiennes avaient déjà partagé leurs préoccupations par rapport à la lutte contre des activistes qui tirent profit de la crise politico-sécuritaire actuelle en Libye pour fournir, de manière clandestine, des armes à des mouvements islamistes. Cette annonce ne sera donc pas de nature à les rassurer. En outre, cette frontière constitue l’un des principaux passages des migrants en provenance de Syrie, lesquels, après avoir transité par le territoire égyptien, s’introduisent en Libye dans le but de tenter la traversée de la Méditerranée au moyen d’embarcations de fortune pour l’Europe.
Néanmoins, M. Kharaz a indiqué qu’une autre unité assure désormais la sécurité au niveau de ce poste-frontière sans pour autant préciser les raisons du retrait des forces régulières. Selon une source issue des forces de sécurité égyptiennes, il y a déjà cinq jours que les gardes-frontières ont arrêté de travailler. De leur côté, les autorités égyptiennes ont procédé au renforcement des mesures de sécurité le long de la frontière libyenne. A noter que celle-ci mesure environ 1 000 kilomètres. Depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011, la Libye n’est jamais sortie du chaos. Ainsi, les éléments du groupe Etat Islamique (EI), entre autres, ont réussi à s’y implanter.