Après avoir été reportées in extremis à cause du coup d’Etat manqué de septembre dernier, les élections présidentielles et législatives devraient avoir lieu le 29 novembre prochain, selon la nouvelle date choisie par le gouvernement de transition burkinabè.
D’après un communiqué officiel, le Conseil des ministres a adopté un nouveau texte prévoyant la convocation, le 29 novembre prochain, de l’ensemble du corps électoral burkinabè afin d’organiser le premier tour des élections présidentielles. Le communiqué évoque dans un deuxième décret l’élection des députés de l’Assemblée Nationale à la même date que les présidentielles.
Après plusieurs jours d’intenses débats, un consensus a finalement été trouvé pour retarder la date des élections présidentielles et législatives. Plusieurs raisons ont motivé ce choix, en premier lieu la menace sécuritaire qui pourrait entraver le bon déroulement des scrutins.
En effet, suite au coup d’Etat avorté de septembre dernier, la menace djihadiste a quelque peu augmenté au niveau des régions nord du pays, a affirmé une source proche du dossier. D’autre part, l’instabilité politique qui règne dans le pays depuis plusieurs mois s’est nettement accrue durant ces dernières semaines, d’où l’ajournement du début des scrutins.
Initialement prévues pour le 11 octobre dernier, les élections présidentielles et législatives au Burkina Faso ont été repoussées à plusieurs reprises durant le mois en cours afin de tenter de diminuer les risques qui pourraient entraver leur bon déroulement.
Malgré ces turbulences à répétitions, les prochaines élections laissent miroiter pour une grande partie de la population burkinabè un lendemain meilleur, notamment au niveau politique.
Les observateurs internationaux estiment en effet que ces élections sont censées mettre un terme à la transition politique, mise en place après l’insurrection populaire ayant chassé fin 2014 l’ex-président Blaise Compaoré qui avait dirigé le pays d’une main de fer pendant près de 27 ans.