Le conflit sud soudanais qui a engendré une crise humanitaire sans précèdent dans le pays, risque de mettre en péril la vie de plus de 30 000 personnes à cause du manque de nourriture et de soins, a averti l’ONU dans un nouveau rapport.
Selon un communiqué publié jeudi par trois institutions onusiennes, les conditions extrêmes qu’endurent les populations sud soudanaises mettent en péril la vie de plusieurs dizaines de milliers d’entre eux. Bien que l’état de famine n’y ait pas encore été officiellement décrété, le Soudan du Sud traverse sa pire phase en un peu moins de deux ans de conflit marqué par de nombreuses atrocités.
Les trois organisations onusiennes que sont l’UNICEF, la FAO et le PAM, ont d’un commun accord critiqué au plus haut point les dérives qu’engendre le conflit sud soudanais. Dans leur nouveau rapport, les institutions internationales ont particulièrement insisté sur la crise humanitaire qui subsiste dans l’Etat d’Unité, région riche en pétrole située dans le nord du pays.
D’après eux, sans un accès illimité à une aide humanitaire urgente, l’insécurité alimentaire pourrait s’aggraver et se transformer en famine dans cette région géographique du nord du pays. La guerre civile, qui a notamment conduit au blocage d’une partie de l’aide internationale, ravage le pays depuis décembre 2013.
Malgré un accord de paix signé fin août dernier, des combats intenses y sont toujours répertoriés, et le plus souvent accompagnés d’enlèvement en grand nombre et de viols de femmes et d’enfants, relatent les trois organisations onusiennes dans ce nouveau rapport.
Marqué par des massacres et des atrocités d’une violence inouïe, le conflit sud soudanais a provoqué, en l’espace de deux ans, la mort de dizaines de milliers de personnes et chassé plus de deux millions d’individus de leurs foyers.