Les Shebab continuent leurs attaques terroristes contre les responsables du fragile gouvernement en place à Mogadiscio, avec un nouvel attentat samedi qui a fait au moins quatre tués dans la capitale somalienne.
Les combattants Shebab affiliés à Al-Qaïda ont ouvert le feu sur un responsable gouvernemental. L’attaque a déclenché une fusillade nourrie avec les gardes du corps du responsable, qui aurait été touché mais ne serait pas mort. Les échanges de coups de feu ont été suivis quelques instants après, par l’explosion d’une voiture piégée. La déflagration a fait au moins quatre morts et plusieurs blessés dans un quartier très fréquenté de Mogadiscio, selon un bilan fourni par la police.
Cet attentat, qui a été revendiqué par les Shebab, intervient moins d’une semaine après la mort d’une collaboratrice du HCR qui a été tuée par balles en compagnie d’une autre personne. Affaiblis après la perte de leurs positions à Mogadiscio et dans les autres villes somaliennes, les Shebab dont certains groupes ont fait allégeance à l’organisation terroriste dite Etat Islamique (EI), cherchent à terroriser les responsables gouvernementaux et le personnel humanitaire en les ciblant plus particulièrement.
Bien qu’appuyé par l’Amisom, la force de l’Union africaine, le président Hassan Sheikh Mohamoud n’arrive toujours pas à mettre fin à la rébellion des jihadistes Shebab. Sous équipées et mal formées, les faibles troupes gouvernementales sont souvent prises au dépourvu par des Shebab plus aguerris et se déplaçant plus aisément.
Replié à l’intérieur du pays, le plus gros des combattants Shebab opère par des attaques ciblées et souvent très meurtrières. La dernière en date de ces attaques a été l’attentat mené, en juin 2013, contre un centre de l’ONU à Mogadiscio, qui a fait 16 morts.
Au Kenya voisin dont les autorités leur mènent une guerre ouverte, les Sebab revendiquent souvent des attentats sanglants, comme l’attaque d’avril dernier contre l’université de Garissa qui a fait 152 tués, ou l’attaque contre le centre commercial Westgate de Nairobi, en septembre 2013 qui a fait 67 morts.