Les ex-rebelles maliens de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) et les groupes pro-Bamako de la Plateforme ont conclu samedi un accord de paix à Kidal, mettant ainsi un terme à la crise qui durait depuis mardi dernier, suite à une entrée massive des combattants du Gatia à Kidal.
Les groupes armés sont parvenus à s’entendre ce week-end, sans qu’aucun coup de feu ne soit tiré, mais l’accord qui a été trouvé comporte cependant d’importantes zones d’ombre.
Le principal point de l’accord, c’est l’engagement du Gatia à « alléger son dispositif militaire à Kidal », à travers un retrait partiel entamé dès dimanche. Une centaine de combattants du Gatia était entrée dans la ville, avec une cinquantaine de véhicules militaires armés.
Du côté du Gatia, on explique qu’un compromis reste à trouver sur le nombre total de combattants qui devra quitter Kidal. Mais pour la CMA, la question est déjà tranchée : « Nous étions d’accord pour ne pas donner de chiffre précis, confirme un porte-parole, mais c’est la grande majorité qui doit s’en aller».
L’accord signé samedi réaffirme que la Plateforme sera impliquée dans la gestion de la ville, sans donner ni de détail ni d’échéance. Et le volet sécuritaire, principal point de blocage, n’a pas été évoqué. « Nous devons discuter du nombre d’hommes et de véhicules concernés et voir aussi quelle partie de la ville nous allons sécuriser et à quelle date», explique un chef du Gatia.
Côté CMA, on souhaite que cette discussion soit reportée au 23 février, lorsqu’une cérémonie permettra de rassembler les chefs militaires des groupes rivaux.