Le président sortant Mahamadou Issoufou a été réélu à une large majorité au second tour des élections présidentielles au Niger, un scrutin qui s’est globalement déroulé dans le calme malgré l’appel au boycott de l’opposition dénonçant « une mascarade politique ».
La Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) a annoncé mardi des résultats qui faisaient état de la victoire du candidat Mahamadou Issoufou avec plus de 92% des votes. Face à lui, son adversaire Hama Amadou, ne totaliserait que 7,5% des suffrages.
Le second tour de ces élections présidentielles était, pour beaucoup, joué d’avance. Le candidat de l’opposition Hama Amadou, qui faisait campagne depuis sa cellule de prison, n’avait en effet que très peu de chance de gagner le scrutin, et ce, malgré une opposition politique qui a fait front uni contre Mahamadou Issoufou.
Réunis sous la Coalition pour l’alternance (Copa 2016), les différents partis politiques d’opposition avaient notamment appelé durant le second tour des élections à boycotter le suffrage, prétextant une « mascarade politique » destinée à fausser le jugement des électeurs.
Le nom du vainqueur était donc à fortiori connu d’avance. Le taux de participation, et donc la réussite ou non du boycott de l’opposition, était par conséquent le seul point qui a été au cœur des débats depuis le vote de dimanche dernier.
Selon la Ceni, le taux de participation à ce scrutin s’élèverait à près de 60%. Un chiffre qui a été fortement décrié par la Coalition pour l’Alternance. Cette dernière a pour sa part fait état de la participation de seulement 11% des électeurs nigériens.
Aussitôt les résultats partiels annoncés, plusieurs sources proches du pouvoir et de l’opposition ont rapporté que des négociations entre les deux clans opposés avaient débuté afin de trouver un compris pour sortir de la crise politique actuelle. Un défi qui s’annonce ardu mais qui redonne tout de même espoir à la population nigérienne.