D’après un récent rapport du cabinet de conseil américain Mc Kinsey, les dépenses des ménages et des entreprises connaîtront une augmentation significative d’ici 2025, des perspectives qui laissent sous-entendre l’élargissement à une plus grande partie de la population des produits et biens de consommation.
Si jusque-là l’Afrique restait quelque peu écartée de la traditionnelle société de consommation qui rythme les modes de vie dans les pays occidentaux, le récent rapport du cabinet Mc Kinsey laisse penser que cette donne pourrait bien changer d’ici une dizaine d’années. En effet, d’après cette étude, les dépenses non étatiques en Afrique atteindront 5600 milliards de dollars d’ici 2025. Soit une hausse de près de 1600 milliards de dollars par rapport aux chiffres de l’année 2015.
Ce rapport sur les perspectives des économies africaines, publié le 15 septembre dernier, souligne ainsi que le potentiel des pays africains reste énorme en dépit de la mauvaise conjoncture qui prévaut sur une bonne partie du continent.
L’optimisme relatif de cette étude américaine est confirmé par plusieurs institutions internationales qui concluent à cette tendance pour les économies africaines. C’est notamment le cas du FMI qui certifie que l’ensemble du continent africain enregistrera d’ici 2020 la deuxième meilleure performance de croissance économique à l’échelle mondiale.
Plusieurs facteurs expliquent d’ailleurs cette tendance. Il s’agit en premier lieu de l’urbanisation galopante qui touche les agglomérations africaines et plus particulièrement celles qui ont une ouverture sur l’océan. Vient ensuite l’allongement de la durée de vie, puis la généralisation de l’utilisation d’internet et des nouvelles technologies par les populations locales.
Ces facteurs, fortement liés, influeront par conséquent sur le mode de consommation des ménages et des entreprises africaines. D’après les spécialistes, cette situation bénéficiera grandement à l’industrialisation du continent. En effet, le degré de consommation des particuliers et des entreprises va de pair avec l’industrialisation et le niveau de croissance du secteur secondaire.