Le projet de nouvelle constitution avancé par le président ivoirien, Alassane Ouattara, qui sera soumis à un référendum ce 30 octobre, a toujours du mal à passer au niveau de l’opposition.
Cette dernière, décidée à faire front commun contre ce projet, a appelé à manifester ce jeudi 20 octobre, pour demander «le retrait pur et simple» du projet de la nouvelle Constitution.
«Nous appelons à une marche du refus de l’humiliation du peuple ce jeudi, contre la nouvelle Constitution », a déclaré en conférence de presse ce lundi, Mamadou Koulibaly, ancien président de l’Assemblée nationale.
Plusieurs figures de l’opposition ivoirienne étaient également présentes aux côté de M. Koulibaly, pour dénoncer ce qu’ils appellent « projet funeste et dangereux » du président Ouattara. Il s’agit notamment d’Aboudramane Sangaré, du Front populaire ivoirien (FPI), Danielle Boni Claverie, ancienne ministre et opposante, Konan Kouadio Siméon, ancien candidat à la présidentielle, et de nombreux élus locaux. Ils appellent d’ailleurs « le chef de l’Etat à faire preuve de sagesse en retirant son projet de Constitution ».
En fin de semaine dernière, l’opposition ivoirienne avait déjà annoncé qu’elle boycotterait le référendum du 30 octobre sur cette nouvelle Constitution, qualifiée de « rétrograde, démagogique et monarchique».
« Nous sommes dans la voie du boycottage », avait affirmé au nom de l’Alliance des forces démocratiques de Côte d’Ivoire (AFD-CI), Pascal Affi Nguessan, le président du Front populaire ivoirien (FPI), fondé par l’ancien président Laurent Gbagbo
Entre autres modifications prévues par la nouvelle, la suppression du concept d’« ivoirité », la création d’un poste de vice-président, « élu en même temps » que le président, et d’un Sénat, dont un tiers des membres sont nommés par le président. Elle prévoit aussi l’institutionnalisation de la chambre des rois et chefs traditionnels et une extension des compétences du Conseil économique et social.