Les services de sécurité nigériens repoussent une attaque contre la prison de Koutoukalé

Les autorités nigériennes affirment maitriser totalement la situation après l’attaque hier lundi en fin de matinée contre la prison de Koutoukalé, située à une cinquantaine de kilomètres au nord-ouest de Niamey, par des hommes armés.

Aucun prisonnier n’a pu s’évader de l’établissement carcéral de haute sécurité où sont détenus les principaux chefs djihadistes arrêtés au Niger, mais aussi au Mali ou au Nigeria.

Selon les premiers éléments de l’enquête, il s’agirait d’une attaque menée par une douzaine de terroristes venus de la frontière du Mali à moto. Les assaillants  sont arrivés à la prison au petit matin et ont ouvert des feux nourris sur le principal portail de la prison de Koutoukalé avec des fusils mitrailleurs M80, mais le portail blindé de la prison, n’a pas cédé.

Les hommes armés n’ont donc pas pu accéder à l’intérieur de la prison et ont dû prendre la fuite, laissant derrière eux un des leurs, tué par la garde nationale avant qu’il ne puisse actionner sa ceinture explosive. D’importants renforts ont été immédiatement dépêchés sur place et les terroristes sont activement recherchés. Des moyens aériens ont même été mobilisés à cette fin.

La prison de Koutoulalé est la seule prison de haute sécurité au Niger et l’une des quatre prisons du pays qui accueillent les 1 200 suspects emprisonnés au Niger dans le cadre d’affaires de terrorisme, ce qui lui vaut d’être sous la surveillance d’un corps dédié de la garde nationale.

Elle a été construite entre le fleuve Niger et la route qui conduit à Tillabéri au début des années 2000 sous la présidence de Mamadou Tandja et est considérée comme la prison la plus sûre du pays. Mais elle rejoint désormais les autres prisons du pays qui ont déjà eu à subir des attaques, comme la prison de Ouallam, à 100 kilomètres au nord de Niamey, le 30 octobre 2014 quand plusieurs détenus ont été libérés ou encore la prison civile de Niamey en juin 2013 quand des assaillants ont réussi à exfiltrer 22 « terroristes », dont des combattants de Boko Haram.