Mauritanie- Sénégal: patrouilles armées communes sur la frontière

Les armées de Mauritanie et du Sénégal ont annoncé jeudi vouloir lancer conjointement des opérations transfrontalières afin de sécuriser la zone tampon entre leur frontière commune.

Cette décision se traduira dans les faits par le déploiement de patrouilles armées. Une décision qui a été prise à l’issue d’une réunion de deux jours tenue en début de semaine à Saint Louis, ville sénégalaise située à la frontière avec le Sénégal.

« Nous allons exécuter ensemble des missions sur le terrain pour sécuriser et renfoncer le sentiment sécuritaire des populations qui sont à la frontière », a déclaré le colonel Mbaye Cissé, commandant de la zone militaire Nord du Sénégal.

Cette décision stratégique intervient dans le contexte de plusieurs autres initiatives similaires prises récemment par les pays du Sahel. Le Mali, le Burkina Faso et le Niger avaient annoncé il y a quelques jours, la signature d’un mémorandum d’entente pour mettre en place une force commune dans la région du Liptako Gourna afin de sécuriser la région.

L’alliance du G5 du Sahel, qui comprend la Mauritanie, le Burkina Faso, le Mali, le Niger et le Tchad a également pris une mesure dans ce sens afin de créer des unités armées qui pourront patrouiller dans les régions désertiques du Sahel où sévissent les bandes djihadistes.

Ce genre d’initiatives s’inscrit plus largement dans le cadre d’un renforcement des mesures sécuritaires dans la bande sahélo-saharienne. Les pays de la région ont en effet pris conscience de la menace de l’extrémisme islamiste armé. A cet effet, ils enchaînent  depuis quelques mois les réunions sécuritaires et les sommets afin de tenter de trouver une parade pour endiguer la menace djihadiste au Sahel.

Plusieurs pays occidentaux ont en outre promis d’appuyer les mesures prises par les pays du Sahel. L’Allemagne, les Etats Unis et la France ont, de leur côté, commencé à se déployer dans cette région. L’Union Africaine pourrait quant à elle diligenter une mission sur le terrain pour renforcer la capacité des armées régulières face aux mouvances extrémistes.