D’après plusieurs rapports militaires internationaux, des éléments de la branche de l’organisation autoproclamée Etat Islamique (EI) basés en Libye, préparent une contre-offensive pour reprendre les territoires perdus quelques mois auparavant, mais leurs effectifs ne leur permettent pas de passer à l’action à brève échéance.
Alors que les différents groupes politico-militaires en Libye se disputent toujours le pouvoir, Daech se prépare quant à lui à mener une nouvelle manœuvre pour reconquérir les territoires du nord du pays. D’après le patron de l’Africa Command, le général Thomas Waldhauser, qui s’exprimait à la mi-mars devant une commission spécialisée du sénat américain, les anciens combattants de l’Etat Islamique en Libye se regroupent petit à petit dans le Sud ouest de la Libye.
L’armée américaine pense qu’une offensive serait en cours de préparation. Néanmoins, cela n’effraie pas pour autant les gouvernements rivaux qui se disputent le pouvoir dans le nord du pays. En effet, les combattants extrémistes regroupés dans le Sud-Ouest du pays ne seraient plus que quelques centaines, contre plus de 5 000 en 2016 à l’apogée de leur puissance.
Leur faible effectif ne leur permet donc pas de mener une véritable attaque contre les positions des gouvernements du nord du pays. Ils n’en constituent pas moins un réel danger pour les pays riverains tels que le Tchad ou le Niger, selon les spécialistes.
Plusieurs pays du Sahel sont en effet confrontés à une recrudescence des attaques terroristes. Même si les combattants de l’EI ne sont pas considérés comme les auteurs directs de ces violences, les gouvernements des pays du Sahel pensent qu’ils jouent un rôle majeur dans la déstabilisation des régions désertiques du Sahel.
A cet effet, l’armée américaine est actuellement en train de construire une base aérienne pour les drones afin de surveiller les mouvements des groupes djihadistes. Ce projet militaire qui devrait voir le jour courant 2018, dispose d’un budget de 50 millions de dollars.