Alors que les pays africains ont besoin plus que jamais d’aide pour structurer leurs économies et accroître leurs infrastructures, le niveau des aides au développement qui leur sont destinées a connu une légère baisse l’année passée.
Selon les donnés publiées mardi par l’Organisation de Coopération et de Développement Economiques (OCDE), les aides publiques au développement à destination du continent ont été marquées par un recul 2016.
Les aides publiques versées de pays à pays par les membres du Comité d’aide au Développement (CAD) aux Etats africains s’est élevé en 2016 à seulement 27 milliards de dollars, soit une baisse de 0,5% en l’espace d’un an. Cette chute a été plus accentuée au niveau de l’Afrique Subsaharienne.
Un constat qui découle de plusieurs facteurs. Le premier étant la crise dans laquelle sont englué la plupart des pays de l’OCDE. Les pays développés ne se permettent en effet plus d’allouer de dons importants et d’aides aux pays dans le besoin, préférant mobiliser ces fonds pour faire face à des problèmes au sein même de leurs communautés.
De ce fait, les première victimes sont les pays fragilisés par des facteurs climatiques et structurels comme les pays d’Afrique subsaharienne. Le second facteur ayant eu un impact négatif sur l’allocation des aides publiques au développement est l’insécurité. Dans la majorité des pays d’Afrique noire où la pauvreté persiste, des violences politiques et ethniques subsistent toujours.
Que se soit des guerres ouvertes comme c’est le cas au Sud Soudan, des guérillas comme en RDC ou encore des rebellions armées comme dans la région du Lac Tchad, les conséquences engendrées par l’insécurité forcent les pays de l’OCDE à limiter leurs aides.
Ils avancent comme argument le fait que les résultats sur le terrain ne soient pas à la hauteur de leurs espérances. Cette tendance baissière pourrait persister au cours des prochaines années, les problèmes à l’origine de la réduction de l’aide des pays de l’OCDE à destination de l’Afrique étant toujours présents.