Deux soldats de la Mission des Nations unies au Mali (Minusma) ont été tués et un troisième blessé, mardi dans une embuscade tendue dans la région d’Aguelhok (Nord), où les groupes djihadistes mènent des attaques régulières contre les forces gouvernementales et les forces internationales.
Les Casques bleus étaient en patrouille à pied lorsqu’ils ont été attaqués. « Cette attaque s’ajoute à une vague de violences qui, au cours des dernières semaines, a ciblé sans distinction les populations civiles, les forces armées maliennes et les forces internationales », a indiqué Mahamat Saleh Annadif, le chef de la Minusma, dans un communiqué publié par la mission onusienne.
Ces dernières semaines, la plupart de ce genre d’attaques étaient revendiquées par une alliance de factions extrémistes, réunies sous la dénomination de « Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans » (GSIM ) dirigé par le chef islamiste touareg Iyad Ag Ghaly.
Après avoir pris le contrôle du Nord du Mali en mars 2012, les groupes extrémistes armés avaient été repoussés de la région dans le sillage de l’intervention militaire française et internationale en 2013. Par la suite, un accord de paix a été signé à Alger entre le gouvernement de Bamako et diverses factions rebelles, mais il n’a jamais été appliqué sur le terrain.
Actuellement, des zones entières du Nord du pays échappent au contrôle des forces gouvernementales et étrangères, alors que les groupes djihadistes ont porté leurs opérations plus loin, dans le Centre du pays.
L’attaque de ce mardi intervient quelques jours seulement après la visite du président français, Emmanuel Macron, aux troupes françaises de l’opération Barkhane déployés dans les pays du Sahel. Depuis la ville de Gao, le nouveau chef d’État français avait promis une lutte sans merci contre le terrorisme et les groupes extrémistes armés.