Il n’y a plus un jour qui passe sans que de nouvelles victimes de la migration ne soient signalées en méditerranée, une mer devenue un cimetière pour les migrants alors que le HCR a établi mardi à 1.700 le nombre de migrants morts depuis janvier dernier.
L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) estime ce nombre à 1.450, mais le fait est que les victimes des passeurs sans scrupules sont quotidiennes. Rien qu’au cours de la semaine passée, plusieurs dizaines de migrants partis des côtes libyennes en direction de l’Europe, ont péri noyés, ont raconté des survivants secourus lundi.
Plus d’une centaine d’autres migrants dont les embarcations ont coulé, sont portés disparus. Parmi les naufragés figurent un grand nombre de femmes et d’enfants, parfois des bébés. Les sauveteurs estiment à plus de 10.000 le nombre de migrants secourus la semaine dernière au large de la Libye.
La plupart des rescapés ont été conduits en Italie, dont de nombreux migrants débarqués à Pozzallo, en Sicile. La plupart des migrants partis de la Libye sont originaires des pays d’Afrique subsaharienne. Mais de nombreux migrants en provenance du Maghreb et d’Afrique de l’Est profitent également du chaos qui prévaut en Libye et de l’absence de contrôle des frontières, pour tenter la périlleuse traversée vers l’Europe.
D’après le HCR, quelque 60.000 migrants sont arrivés en Italie depuis le début de l’année. Un chiffre en hausse de 46% par rapport à la même période de l’année dernière, selon les autorités italiennes.