Les forces de sécurité tunisiennes ne baissent pas la garde contre les djihadistes, avec l’élimination du dirigeant d’un groupe local affilié à l’organisation terroriste État islamique (EI) près de Kasserine, au centre-ouest du pays, près de la frontière avec l’Algérie.
L’émir local du groupe a été tué et un autre djihadiste blessé lors d’une opération menée par une unité spéciale dimanche. C’est le deuxième jour du ramadan, mois de jeûne que les groupes islamistes extrémistes estiment propice pour le djihad.
« Ces terroristes avaient pour objectif de commettre des attaques terroristes durant le mois de ramadan », a indiqué le porte-parole de la Garde nationale. De son côté, le ministère de l’Intérieur a fait été de la saisie d’armes et de matériel servant à la fabrication d’explosifs.
En attendant les tests ADN, les autorités pensent qu’il s’agit de l’émir Houssem Tlithi, un tunisien d’une vingtaine d’années. Le ministère de l’Intérieur précise que ce djihadiste affilié à l’organisation EI faisait l’objet de nombreux mandats d’arrêt depuis 2014.
Il avait rejoint le maquis jihadiste au Mont Salloum, près du Mont Chaâmbi, d’où les groupes terroristes ont mené plusieurs attaques sanglantes. C’est dans cette zone qu’ils avaient tendu une embuscade à une unité de l’armée, tuant 15 soldats durant l’été 2014.
En dépit d’une nette baisse des attaques terroristes par rapport à la période tumultueuse post-révolution de 2011, les autorités tunisiennes maintiennent l’état d’urgence. Il a été décrété en novembre 2015 suite à l’attentat meurtrier contre un bus de la Garde présidentielle.