Le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, et le Conseil de sécurité ont condamné l’attaque perpétrée lundi contre la mission des nations Unies en Centrafrique (MINUSCA), qui a coûté la vie à un Casque bleu mauritanien et blessé trois autres, au lendemain d’affrontements entre groupes rebelles dans le centre du pays ayant fait au moins 10 morts.
L’attaque contre la MINUSCA a été menée par des anti-Balaka, les milices prétendant défendre les chrétiens dans le pays. Elle a visé des casques bleus qui protégeaient un site de rassemblement de personnes déplacées dans la ville de Bria, dans l’est de la République centrafricaine.
Antonio Guterres rappelle que les attaques contre les casques bleus « peuvent constituer un crime de guerre », a indiqué le porte-parole du Secrétaire général, Stéphane Dujarric, ajoutant que 14 soldats de l’ONU ont été tués dans des attaques ciblées en Centrafrique depuis janvier dernier.
Si le Secrétaire général de l’ONU a également réitéré la détermination de la MINUSCA à protéger les civils et à stabiliser la République centrafricaine, l’insécurité est quasi quotidienne en dehors de la capitale Bangui.
Depuis le début des affrontements, dimanche entre rebelles du groupe musulman ex-Seleka et milices catholiques Anti-balaka dans la ville d’Ippy, de nombreux habitants et personnes déplacées ont fui la région.
Les Casques bleus qui protègent les civils déplacés ou réfugiés dans des camps, sont souvent la cible d’attaques des milices. Une situation qui a amené plusieurs pays ainsi que des ONG humanitaires travaillant en Centrafrique à demander le renforcement des moyens de la MINUSCA.