Mauvais départ pour la conférence internationale sur la Libye réunie à Palerme, avec son boycott par l’un des principaux protagonistes de la crise, le maréchal Khalifa Haftar qui contrôle l’Est du pays, bien qu’il se soit rendu en Sicile, alors que la communauté internationale cherche à sortir le pays du chaos politique et de l’insécurité.
Le maréchal Haftar, qui avait été accueilli lundi soir par le chef du gouvernement italien Giuseppe Conte, a participé à une réunion informelle mardi matin avant de quitter la Sicile, boycottant la session plénière de la conférence qui a suivi.
Parrainée par l’ONU, la Conférence de Palerme a été initiée par l’Italie qui est en concurrence avec la France sur les moyens de parvenir à une solution à la crise libyenne. Fayez al-Sarraj, le chef du gouvernement d’union nationale basé à tripoli et reconnu par la communauté internationale, participe à cette conférence aux côtés d’autres dirigeants libyens, mais l’absence du maréchal Haftar risque d’affaiblir les résultats escomptés.
Les principaux pays voisins de la Libye, des deux côtés de la méditerranée sont représentés, notamment les pays du Maghreb, Tunisie, Algérie et Maroc. Pour sa part, la Russie a affirmé mardi que l’accord de Skhirat, signé en 2015 au Maroc sous l’égide de l’ONU est « la seule base d’un règlement à long terme de la situation en Libye ».
« Toutes les parties en Libye doivent rechercher des compromis sur la base de l’accord de Skhirat, qui constitue la seule base d’un règlement à long terme de la question, comme mentionné dans la résolution du Conseil de sécurité de l’ONU n° 2434 du 13 septembre dernier », a déclaré Serguei Prikhodko, membre du cabinet du Premier ministre russe.