Le nombre total d’infections à virus Ebola dans le Nord-Est de la République démocratique du Congo (RDC) s’élève à 900, alors que le nombre de décès est de 565, selon les dernières données publiées par le ministère de la Santé.
Les autorités congolaises estiment les personnes infectées à 900, 835 d’entre elles confirmées en laboratoire et 65 probables, et 565 décès, dont 500 positifs au laboratoire. .
Selon le ministre congolais de la Santé, Oly Ilunga Kalenga, cette épidémie est « relativement sous contrôle » dans la plupart des zones touchées.
Sur les 19 zones dans lesquelles l’épidémie est active, aucun cas n’a été signalé au cours des 22 derniers jours, alors que les villes de Butembo et Katwa, dans la province du Nord-Kivu, demeurent les principaux centres, en réunissant plus de 86% des nouveaux cas confirmés.
Dans ces deux villes, Médecins Sans Frontières (MSF) a dû suspendre ses activités dans deux centres de traitement du virus Ebola fin février après avoir été attaquée par des groupes armés, tuant deux patients à Katwa et un policier à Butembo.
Ces zones sont en conflit depuis des années en raison de la présence de dizaines de milices rebelles faisant face à l’armée de la RDC et à la mission des Nations Unies dans le pays (MONUSCO), ce qui rend difficile le confinement d’Ebola à grande échelle.
Depuis le 8 août, date du début de la campagne de vaccination par les autorités, près de 86 000 personnes ont été vaccinées, principalement dans les villes de Katwa, Beni, Butembo et Mabalako.
L’épidémie actuelle est la dixième de la RDC, qui compte le plus grand nombre d’infections au pays et la deuxième plus meurtrière de l’histoire.
L’épidémie mondiale la plus dévastatrice, qui a fait 11 300 morts et plus de 28 500 personnes infectées, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), a été déclarée en mars 2014 en Guinée-Conakri.
De ce pays a connu une expansion exponentielle vers des pays voisins tels que la Sierra Leone et le Libéria, en partie grâce à la tradition consistant à laver et à embrasser les morts lors de funérailles massives, une coutume qui existe également en RDC.