Le chef du gouvernement d’union nationale libyen (GNA), Fayez al-Sarraj, reconnu par la communauté internationale, s’est dit surpris que la France soutienne le général à la retraite Khalifa Haftar qui a lancé le 4 avril une agression militaire sur Tripoli.
La France a réfuté les accusations « complètement infondées » de Tripoli et réaffirmé son soutien au gouvernement légitime du Premier ministre Fayez al-Sarraj et à la médiation de l’ONU pour une solution politique inclusive en Libye.
Fort de l’appui de l’Arabie Saoudite et des Emirats arabes-unis, le général Haftar, au lieu de privilégier la négociation avec Tripoli pour une sortie de crise, a décidé de prendre d’assaut la capitale, selon des observateurs internationaux.
Ce pendant, l’émissaire de l’ONU, Ghassan Salamé, multiplie les mises en garde alarmistes sur un « embrasement généralisé » et réclame une réaction urgente mais sans succès, soulignent les médias.
Le grand risque de cette crise libyenne est l’éclosion de foyers terroristes, des trafiquants d’armes et autres produits illicites dans la zone sahélo-sahélienne, sans négliger les conséquences fâcheuses de l’immigration sur les populations des pays voisins.
Selon un dernier bilan de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), au moins 264 personnes, dont des civils, ont péri et 1.266 ont été blessées depuis le début de ces combats. Au moins 35.000 civils ont fui les combats, d’après l’adjointe à l’émissaire de l’ONU en Libye, Maria do Valle Ribeiro.