Une famille sahraouie de l’une des tribus en dissidence dans les camps de Tindouf a rejoint dernièrement le Maroc. Cette famille qu’on désignera par «O.S » et qui a requis l’anonymat, est actuellement prise en charge par les services sociaux compétents.
Depuis quelques mois, « O.S » a contacté un des leurs à la ville de Laâyoune pour lui faire part des conditions de vie et d’hygiène très difficiles, de la surveillance et de la maltraitance dont les séquestrés font l’objet de la part du polisario, dans les camps. Ils ont même essayé de contacter des ONG, mais en vain.
L’étau s’est encore resserré après l’enterrement d’un quadragénaire dans le secret le plus absolu. Selon « O.S », le défunt, membre de leur tribu, était en voyage dans un pays européen. Il présentait les mêmes symptômes décrits dans l’infection au Coronavirus : fièvre, douleurs musculaires, toux et difficultés respiratoires.
Déterminée à fuir et profitant de la confusion qui règne dans les camps à cause de la confrontation constante entre le polisario et les factions tribales dissidentes, la famille composée des deux parents et trois filles, a pu quitter le camp le jour « j », à pieds vers 1 h du matin.
Après deux heures de marche, dans le froid et la peur pour leurs vies, ils ont été récupérés et ramenés par des nomades jusqu’à la frontière marocaine.
Une fois au Maroc, ils ont été escortés jusqu’à un lieu où ils ont été nourris et soignés.
Les trois filles qui montrent de la compassion pour leurs amies restées là-bas, ont confié avoir été libérées du cauchemar des mercenaires qui les harcelaient et les menaçaient de viol.
Une plainte sera déposée par la famille contre les tortionnaires polisariens dont les identités sont connues.