L’Union africaine (UA), la Communauté des Etats d’Afrique de l’Ouest (CDEAO), l’ONU et l’Union Européenne (UE) ont appelé à la retenue devant les manifestations et les troubles qui se déroulent au Mali.
Dans un communiqué commun publié dans la nuit de dimanche à lundi, ils se disent « très préoccupés » et « condamnent avec vigueur toute forme de violence comme moyen de règlement de crise ».
« Ils condamnent » aussi le recours à la force létale par les forces de sécurité, « et invitent toutes les parties prenantes à la retenue et leur demandent de toujours privilégier le dialogue ».
Ils notent que l’arrestation de chefs de file de la contestation fait obstacle à ce dialogue pourtant demandé par le président Ibrahim Boubacar Keïta.
Le bilan provisoire fait état d’une dizaine de morts et plusieurs blessés depuis le déclenchement vendredi des affrontements entre les manifestants et les forces de l’ordre.
Le Mali, pays du groupe G5-Sahel, connait ces dernières années une recrudescence des attaques terroristes ainsi que des conflits intercommunautaires et interethniques.
C’est dans cette optique que la nouvelle force européenne « Takuba », un groupement de forces spéciales destiné à accompagner les soldats maliens au combat face aux groupes terroristes, sera opérationnelle à partir du 15 juillet avec une centaine de militaires estoniens et français, selon la ministre française des Armées.
Cette force spéciale va appuyer la force militaire française Barkhane, constituée de 5100 militaires et présente dans la région du Sahel.