L’Algérie est le premier pays qui a fourni récemment du matériel anti émeute à Bamako afin de faire face aux manifestations anti-régime du président de la république Ibrahim Boubacar Kéita, a indiqué le site Maliweb.net.
Ce matériel, arrivé dans quelques containers, est constitué de fusils à pompe, de bombes à gaz lacrymogène, de grenades assourdissantes, de bâtons de contrôle de foule, de boucliers, de casques, ainsi que des masques à gaz, selon un agent de fret qui a requis l’anonymat.
L’opposition malienne, dont le Mouvement du 5-juin, sous le choc de l’intervention d’Alger, va adresser une lettre de protestation aux autorités algériennes. D’autres pays ont été cités dans ce scandale, mais aucune preuve véritable et concrète n’a été fournie pour étayer ces allégations.
Ces informations coïncident avec l’entretien discret du Président de la République Ibrahim Boubacar Kéita (IBK), le samedi, avec de hauts responsables du Rassemblement pour le Mali (RPM), selon la même source.
L’objet de la rencontre était de parler de la crise politique locale. IBK a demandé aux dirigeants de son parti de demander aux députés « mal élus » du RPM de rendre le tablier pour faciliter la sortie de crise.
« Oui, le Président nous a demandé effectivement de faire démissionner les députés ‘’mal élus’’ y compris le Président de l’Assemblée. Ça peut faciliter les choses et provoquer des élections partielles auxquelles pourront se présenter les mêmes députés. Mais s’ils ne démissionnent pas, une décision politique de la CEDEAO pourrait intervenir comme ce fut le cas en Guinée-Bissau », a déclaré à l’AFP, une source proche du RPM.