Le gouvernement éthiopien a décrété l’état d’urgence pour six mois dans l’Etat régional du Tigray, conformément à l’article 93/1/A de la Constitution éthiopienne, a indiqué mercredi un communiqué du Bureau du Premier ministre.
Un groupe de travail dirigé par le chef d’état-major de l’armée éthiopienne a été mis en place pour superviser la mise en œuvre du décret de l’état d’urgence, précise la même source, notant que le «groupe de travail sur l’état d’urgence» est responsable devant le Premier ministre.
La proclamation de l’état d’urgence dans l’Etat régional du Tigray intervient quelques heures après l’attaque d’une base militaire fédérale par le Front de libération du peuple du Tigré (TPLF) à Mekele, la capitale du Tigray.
Le Premier ministre avait déclaré que des forces déloyales s’étaient retournées contre l’armée à Mekele, la capitale du Tigré, et à Dansha, une ville de l’ouest de la région, ajoutant que l’attaque a fait de nombreux morts, des blessés et des dégâts matériels.
Par ailleurs, 4 ouvriers du bâtiment ont été tués dans une attaque à la grenade menée dimanche par un groupe armé dans la zone de Gujii au sud de l’Oromia dans l’ouest de l’Ethiopie, a affirmé mercredi un responsable local.
Les victimes sont des ouvriers du bâtiment qui étaient en train de construire un pont qui devra relier Gujii à Borana.
Le responsable local accuse un groupe rebelle de l’Armée de libération Oromo (OLA) d’être derrière cette attaque. L’OLA est une faction dissidente d’un ancien groupe rebelle, le Front de libération Oromo (OLF).