Le président Bah Ndaw et son premier ministre Moctar Ouane, arrêtés et destitués lundi par les militaires, ont été libérés dans la nuit de mercredi à jeudi sur intervention de l’ONU.
Bah N’Daw et Moctar Ouane ont été arrêtés le lundi 24 mai par des militaires peu après la publication de la liste du nouveau gouvernement et ont été détenus dans le camp militaire de Kati, sur les hauteurs de Bamako.
Le président Bah N’Daw avait prêté serment le 25 septembre 2020 quelques jours après sa désignation par un collège.
Actuellement, le colonel Assimi Goïta, l’homme fort du pays, a dit à la mission internationale dépêchée mardi à Bamako qu’il comptait prendre la tête de la transition et nommer un Premier ministre, ont rapporté des diplomates s’exprimant sous couvert d’anonymat compte tenu du caractère hautement sensible de ce retour en arrière de neuf mois.
Cette prise des pleins pouvoirs à laquelle la communauté internationale avait résisté après le putsch mené par les mêmes colonels en août 2020 au détriment du président élu Ibrahim Boubacar Keïta obscurcirait encore l’horizon d’un pays en pleine tourmente, pourtant crucial pour la stabilité du Sahel.
Le président de la Transition, Bah N’Daw, et le Premier ministre, Moctar Ouane, ont présenté leur démission, mercredi, selon un proche du vice-président, Assimi Goïta.
Un conseiller spécial du vice-président avait lu, mardi, à la télévision nationale un communiqué indiquant que le président de la transition et le Premier ministre ont été mis hors « de leurs prérogatives » par le colonel Assimi Goïta.