Au moins 26 personnes ont été tuées dans la nuit de mardi à mercredi dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC) dans une attaque des membres du groupe d’origine ougandaise Forces démocratiques alliées (ADF).
Le précédent bilan de cette attaque dans le secteur de Ruwenzori donné mercredi par l’administrateur du territoire de Beni, Donat Kibuana, et des humanitaires, était de treize corps retrouvés et plusieurs personnes portées disparues.
« Le bilan de cette attaque a été réévalué à au moins 26 victimes après que de nouveaux corps ont été retrouvés dans les villages voisins de Vuthotholya, Mabule/Kisima et Mayele » dans le territoire de Beni, a écrit le Baromètre sécuritaire du Kivu (KST en anglais), qui dispose d’experts déployés dans cette région.
Selon l’administrateur du territoire de Beni, M. Donat Kibwana, les ADF étaient vêtus en tenue commandos des forces armées congolaises (FARDC).
Les ADF, à l’origine des rebelles musulmans ougandais installés en RDC depuis 1995 où ils ont fait souche, sont de loin le plus meurtrier des 122 groupes armés recensés dans l’Est congolais par le KST.
Le 11 mars, les États-Unis ont placé les ADF parmi les « groupes terroristes » affiliés aux jihadistes de l’organisation État islamique (EI).
Le 6 mai, les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri ont été placées sous le régime de l’état de siège par le président Félix Tshisekedi, pour tenter d’y juguler la violence, notamment les attaques meurtrières des ADF. Des gouverneurs militaires et des officiers de la police ont remplacé les gouverneurs civils ainsi que les maires et les maires adjoints.