Les chefs d’Etat ouest-africains ont décidé dimanche au Ghana de suspendre le Mali de leur organisation sous-régionale commune après un double coup d’Etat militaire, qu’ils ont condamné tout en se gardant d’autres sanctions.
Les présidents des 15 pays membres de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) ou leurs représentants « condamnent fermement le récent coup d’Etat » et, « après de longues discussions (…) décident de suspendre le Mali des institutions de la Cédéao », dit le communiqué final de ce sommet extraordinaire à Accra.
Ils réclament la nomination « immédiate » d’un « nouveau » Premier ministre issu de la société civile. Ils « exigent » la libération « immédiate » de l’anciens président ainsi que le premier ministre de transition, arrêtés lundi et écartés du pouvoir avant que le colonel Assimi Goïta ne soit déclaré président vendredi. Les deux anciens dirigeants sont rentrés chez eux, mais sont assignés à résidence, dit la Cédéao.
Dans le même sillage, le président français Emmanuel Macron a averti, dans un entretien au Journal du dimanche, que Paris « ne resterait pas aux côtés d’un pays où il n’y a plus de légitimité démocratique ni de transition ».