Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, réclame l’arrêt immédiat des « actions hostiles » visant les Casques bleus de la Minusca en Centrafrique commises « par les forces de sécurité nationales et celles déployées bilatéralement », dans un rapport remis mardi au Conseil de sécurité.
Antonio Guterres n’identifie pas ces dernières forces. Il évoque aussi « d’autres personnels de sécurité », semblant désigner ainsi à la fois les « instructeurs » russes et les paramilitaires du groupe privé russe Wagner déployés par centaines en Centrafrique.
« Je suis profondément troublé par l’augmentation inacceptable et sans précédent des menaces et des incidents hostiles par les forces nationales, le personnel de sécurité déployé bilatéralement et les autres personnels de sécurité, ciblant la Minusca », affirme le chef de l’ONU dans son rapport.
Ces menaces et incidents « entravent l’exécution du mandat » des Casques bleus « et posent de graves risques pour la sûreté et la sécurité des soldats de la paix », ajoute Antonio Guterres.
« De telles actions contreviennent aux engagements du gouvernement » dans le cadre de l’accord sur le statut de la Minusca. « J’invite le président (Faustin Archange) Touadéra à donner suite à son engagement de veiller à ce que de telles actions hostiles cessent immédiatement, et de demander des comptes à leurs auteurs », précise-t-il.