Des experts de l’ONU, dans un rapport remis au Conseil de sécurité, contredisent les affirmations de la Russie qui assure qu’elle ne dispose pas d’une armée ou de combattants armés en Centrafrique.
Selon le rapport, les « instructeurs » russes en Centrafrique ont commis avec l’armée centrafricaine « des violations du droit humanitaire international ».
Le document des experts chargés du contrôle de l’embargo sur les armes imposé depuis 2013 à Bangui ‘’confirme’’ les soupçons portés depuis plus d’un an sur un rôle très actif dans le pays des « instructeurs » russes, souvent désignés comme étant des mercenaires du groupe privé russe Wagner.
Par ailleurs, 600 militaires russes seront déployés en République centrafricaine, à la demande de Bangui, a affirmé le chef des instructeurs russes en RCA, Alexandre Ivanov, dans une interview accordée le 30 juin à « Sputnik ».
« Le 4 mai, le Conseil de sécurité de l’ONU en a reçu une notification officielle. Marie-Noëlle Koyara, ministre centrafricaine de la Défense, a notifié l’ONU qu’elle avait demandé à la Fédération de Russie d’envoyer 600 autres instructeurs, en plus de ceux déjà présents en RCA », a relevé Ivanov.
« Il y a maintenant 535 instructeurs russes en RCA. Pour le moment, nous ne faisons qu’augmenter progressivement le nombre d’employés de 535 à 1 135 personnes », a t-il précisé.
D’après Ivanov, toute augmentation éventuelle du nombre d’instructeurs russes dans l’avenir dépend des souhaits du gouvernement centrafricain.
Il a souligné que tous les instructeurs russes qui se trouvent sur le territoire centrafricain dans le cadre des accords bilatéraux entre la Fédération de Russie et la RCA ont la nationalité russe et que certains sont arabophones, « recrutés, entre autres, dans le but d’assurer une interaction confortable avec les représentants des communautés musulmanes de la RCA ».
Depuis janvier dernier, l’armée centrafricaine et ses alliés russes et rwandais combattent des groupes rebelles et ont réussi de libérer plusieurs régions du pays des rebelles armés.