Le bilan provisoire des affrontements intercommunautaires du samedi fait état d’au moins 22 morts.
Ces violences ont opposé agriculteurs et éleveurs dans le village de Zohana, à 200 km à l’est de la capitale tchadienne N’Djamena, ont annoncé dimanche les autorités locales.
« Le conflit est parti d’un problème foncier entre les deux communautés, les uns veulent s’installer et les autres les en empêchent », a déclaré Amina Kodjiana, gouverneure de la province de Hadjer-Lamis, dans le centre du Tchad.
Le conflit a opposé les Boulala, des cultivateurs sédentaires, aux Arabes, des éleveurs nomades dans le village de Zohana, a ajouté la responsable.
Le centre et le sud tchadiens sont des zones de transhumance stratégiques en proie à des conflits communautaires et ethniques entre agriculteurs autochtones ouaddaïens et éleveurs membres de tribus arabes qui se disputent des terres et des pâturages.
Février dernier, au moins 35 personnes sont mortes dans le Sud du Tchad au cours de conflits intercommunautaires entre agriculteurs autochtones et éleveurs nomades arabes. Un mois auparavant, 14 personnes ont été tuées dans des violences intercommunautaires dans la même région, où de nombreux habitants sont armés.