La République tchadienne a remis lundi à la Cour pénale internationale l’ex-chef d’un groupe armé antibalaka, M. Maxime Jeoffroy Eli Mokom Gawaka, suspecté de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité, a indiqué la CPI.
M. Mokom, 43 ans, était le chef d’un groupe armé antibalaka, des milices autoproclamées d’autodéfense créées en 2013 en réaction à la prise de Bangui, capitale de la Centrafrique, par la Séléka.
Il est suspecté de crimes qui auraient été commis à Bangui et dans d’autres localités de la République centrafricaine (RCA) en 2013 et 2014, a indiqué la CPI dans un communiqué.
Il est également suspecté de meurtre, extermination, déportation ou transfert forcé de population, emprisonnement, torture, persécution, traitement cruel et mutilation.
M. Mokom dirigeait en février 2019 le ministère chargé du Désarmement, de la Démobilisation, de la Réinsertion et du Rapatriement (DDRR) suite à un accord de paix conclu à Khartoum et signé à Bangui entre le gouvernement centrafricain et 14 groupes armés. Mais la plupart des groupes armés avaient rapidement désavoué le gouvernement.