Des centaines de détenus dont une soixantaine de terroristes jihadistes se sont échappés mardi soir d’une prison située en banlieue d’Abuja, capitale du Nigeria, après une attaque de Boko Haram, a affirmé mercredi le gouvernement.
Des chefs d’Ansaru, un groupe terroriste affilié à Al-Qaïda, dont le chef Khalid Barnawi, étaient détenus dans ce centre pénitentiaire de moyenne sécurité de Kuje, depuis leur condamnation en 2017.
Des habitants de la région ont rapporté avoir entendu mardi soir de fortes explosions et des tirs près de la prison.
« Pour l’instant, nous avons récupéré environ 300 détenus sur les quelque 600 qui sont sortis des cellules de la prison », a précisé un responsable du ministère de l’Intérieur, Shuaibu Belgore, ajoutant que certains détenus se sont rendus tandis que d’autres ont été recapturés.
Un agent de sécurité a été tué dans l’attaque, a affirmé, pour sa part, le porte-parole des services pénitentiaires, Abubakar Umar, soulignant que les responsables de la prison tentent toujours de déterminer le nombre exact de détenus manquant à l’appel.
L’organisation État islamique (EI) a, de son côté, revendiqué mercredi l’attaque de la prison.
« Les combattants de l’État islamique ont fait irruption hier dans une prison du gouvernement nigérian dans la ville de Kuje, dans la banlieue d’Abuja, après avoir abattu ses murs, et ils ont réussi à libérer des dizaines de prisonniers », a annoncé EI via son organe de propagande Aamaq.