Au moins seize personnes ont été tuées dans la région de Ménaka, dans le nord-est du Mali frontalier du Niger, lors d’attaques de jihadistes sur des campements nomades.
« Les assassinats ont été perpétrées le soir entre mercredi et jeudi avec le même mode opératoire: des assaillants à moto qui viennent dans le campement, tirent à bout portant sur les personnes sans distinction, et emportent le bétail », a indiqué une source proche des autorités à Ménaka, la capitale régionale.
Une première attaque a ciblé un campement nomade à « une cinquantaine de km » à l’est de Ménaka dans le lieu-dit Tifolat, au cours de laquelle douze personnes ont été tuées, selon cette source qui ajoute que des « hommes armés » ont ciblé un autre campement à Inekar Tadriante, faisant cinq morts.
Les chefs de la communauté nomade touareg Dahoussak (également appelée Idaksahak) ont publié sur les réseaux sociaux plusieurs communiqués ces derniers jours alertant sur des « massacres de civils » par le groupe jihadiste affilié à l’organisation Etat islamique opérant dans la zone, l’Etat islamique au grand Sahara (EIGS). Ils donnaient un bilan de seize morts pour ces deux attaques.
Par ailleurs, le gouvernement américain a décidé de réduire le personnel de son ambassade à Bamako et invite les citoyens américains à ne pas se rendre au Mali, « en raison d’actes criminels, terroristes et des enlèvements qui s’y déroulent présentement ».
Depuis le 29 juillet 2022, le Département a ordonné le départ des employés non prioritaires du gouvernement américain et des membres de leurs familles en raison « du risque accru d’attentats terroristes dans les zones fréquentées par les Occidentaux », a indiqué la représentation américaine au Mali sur son compte twitter.
« L’ambassade des Etats-Unis continue, cependant, d’avoir une capacité limitée à fournir une aide d’urgence aux citoyens américains au Mali », ajoute la même source.
Cette décision du gouvernement américain fait suite « à la série de crimes violents, tels que les enlèvements et les vols à main armée, qui sont devenus courants au Mali », précise-t-on de même source.
L’armée malienne a annoncé la mort de 15 soldats et la blessure de 25 autres suite aux attaques terroriste ayant visé mercredi des positions des Forces armées maliennes (FAMa), dans le centre et l’ouest du pays.