Cinquante-quatre pays, qui abritent plus de la moitié des plus pauvres et particulièrement vulnérables au changement climatique, ont d’urgence besoin qu’on allège leur dette au risque de les précipiter dans une crise encore plus grave, exhorte l’ONU mardi.
Malgré des appels répétés à agir, « on peut dire que presque rien n’a été fait jusque-là », dénonce Achim Steiner, le chef du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD).
« Et pourtant, la crise s’intensifie et risque de se transformer en une crise durable du développement pour des dizaines de pays », met-il en garde lors de la publication d’un rapport sur ce sujet brûlant, paru juste à temps pour les réunions d’automne du FMI, de la Banque mondiale mais aussi du G20 Finances à Washington.
Ces pays pauvres endettés se retrouvent actuellement confrontés à des phénomènes économiques qui convergent pour rendre impossible le remboursement de la dette ou les priver de tout accès à ce type de financement.
« Les conditions du marché changent rapidement parce que la volatilité partout dans le monde est alimentée par une contraction budgétaire et monétaire combinée à une faible croissance », souligne le PNUD.