L’Afrique du Sud risque « un effondrement économique » à cause de la grève qui paralyse depuis plusieurs jours la société de logistique sud-africaine « Transnet », en charge de la gestion des ports, a indiqué mardi la Fédération des entreprises sud-africaines (BLSA).
« La grève de Transnet va coûter des milliards à l’économie. Elle va freiner nos efforts de relance et nuire aux revenus du gouvernement, le privant des ressources nécessaires pour lutter contre la pauvreté », a déclaré la directrice générale de BLSA, Busisiwe Mavuso.
Jeudi dernier, le Syndicat national uni des transports (UNTU) et le Syndicat sud-africain des transports et des travailleurs alliés (Satawu) ont envoyé à Transnet un préavis de grève pour réclamer des hausses de salaire et une amélioration des conditions de travail.
Cette grève est « désastreuse » non seulement pour les importations critiques comme celles du secteur médical et les exportations, comme le secteur minier, mais pour l’ensemble de l’économie du pays.
Rappelant que tous les ports et les chemins de fer de fret ne devraient pas fonctionner à partir de lundi, Mme Mavuso a souligné que 15.000 ouvriers sont concernés par cette grève illimitée.
Elle a également déploré que le secteur minier avait déjà perdu environ 50 milliards de rands durant l’année en cours en raison de la détérioration des performances de Transnet.
Compte tenu de la situation économique que traverse le pays, il est essentiel de déclarer les agents portuaires comme des travailleurs essentiels, car « sans ports en activité, tout le pays pourrait s’effondrer », a-t-elle souligné.
La société minière Kumba Iron Ore, a prévenu que sa production serait affectée par la grève de Transnet, notant que les perturbations auraient un impact estimé à environ 50.000 tonnes par jour pendant la première semaine et à environ 90.000 tonnes si la grève se poursuit.