Au moins onze personnes ont été tuées dans un camp de déplacés lors d’une attaque terroriste près de la ville de Gao, dans le nord du pays.
La télévision nationale a fait état de 11 tués lors de cette attaque menée lundi soir par des hommes à moto. L’agence des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR) a confirmé ce chiffre.
« C’est terrible, ce qui s’est passé. Déjà que la situation est compliquée pour nous, cela s’y ajoute encore; ça s’est passé dans le camp de déplacés où les gens de Tessit viennent s’entasser depuis qu’il y a des attaques chez nous », a indiqué un élu local.
« Tous les abris ont été incendiés et tout le bétail sur place a été emporté », a indiqué le représentant de l’UNHCR au Mali, Mohamed Touré, ajoutant que l’agence a apporté un soutien psychologique et social aux victimes, notamment aux femmes et enfants témoins des atrocités.
Un commandant des opérations de l’armée dans la région, le colonel Famouké Camara, a décrit cette attaque comme un acte de représailles des jihadistes contre des jeunes auxquels ils avaient été confrontés en début d’année à Tessit et qui ont depuis trouvé refuge au camp de Kadji.
Depuis des années, le Mali est confronté aux attaques de l’Etat islamique au grand Sahara (EIGS), dans les régions de Gao et de Ménaka. Des dizaines de milliers de personnes ont fui les violences, selon l’ONU.
Cette recrudescence des jihadistes s’accentue après le départ de la force spéciale française Barkhane.
Par ailleurs, Farhan Haq, porte-parole adjoint du secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, a dit que l’ONU a pris note de la décision du gouvernement allemand de mettre fin d’ici mai 2024 à la participation de ses soldats à la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA), sous réserve de l’approbation du Bundestag.