Le bilan du cyclone Freddy pourrait dépasser les 1.400 morts au Malawi alors que l’espoir s’amenuise de retrouver des survivants, ont indiqué jeudi la police et les autorités.
Le cyclone a tué au moins 676 personnes au Malawi, épicentre de la catastrophe. Et le département de gestion des catastrophes du pays précise que les chances de retrouver les 538 disparus, plus de deux semaines après la catastrophe, sont devenues terriblement minces.
Près de 500 000 habitants ont été déplacés et vivent dans des camps, où le gouvernement et les agences d’aide fournissent des abris et de la nourriture.
Le responsable du Département de gestion des catastrophes et des situations d’urgence du pays, Charles Kalemba, a déclaré que les chances que les personnes portées disparues soient retrouvées vivantes n’étaient pas très élevées.
Formé début février au large de l’Australie, le cyclone à la longévité exceptionnelle a réalisé une traversée inédite de plus de 8.000 km d’est en ouest dans l’océan Indien.
Le ministre de l’information, Moses Kunkuyu, a déclaré qu’une évaluation de la catastrophe montrait que des dizaines de ponts et de routes avaient été emportés par les eaux, ce qui rendait difficile l’acheminement de l’aide dont on avait désespérément besoin.
Il a précisé qu’environ 405 kilomètres d’infrastructures routières ont été touchés et près de 63 centres de santé ont été endommagés ainsi que 944 784 installations d’eau, et d’assainissement ont été détruites.
Le ministre a également indiqué qu’au moins 500 écoles ont subi des dégâts à cause du cyclone et que seuls quatre districts ont pu rouvrir leurs écoles après la suspension des cours au début du mois.
Outre le lourd bilan au Malawi, Freddy a aussi tué 165 personnes au Mozambique et 17 autres à Madagascar, selon l’ONU.