Mohamed Abdallahi Ould Babah, le directeur du Centre national mauritanien de lutte antiacridienne a lancé un appel à l’aide internationale face à la menace d’une invasion de criquets dans plusieurs régions du pays. Le responsable du Centre qui dépend du ministère de l’Agriculture, a lancé cet appel lors d’une réunion, dimanche à Nouakchott, qui a regroupé plusieurs partenaires internationaux de la Mauritanie.
L’inquiétude des autorités du pays est due à la présence de criquets ailés matures dans plusieurs régions du pays. Les constatations actuelles confirment des prévisions faites par l’Observatoire acridien relevant de la FAO et parues il y a quelques jours de cela. Elles mettaient en garde contre de nouvelles invasions de criquets après l’observation de la formation de bandes larvaires sur la côte mauritanienne, au sud de Nouakchott. Des essaims pourraient également se former au Mali et au Niger. Et en plus de la Mauritanie, l’Algérie, la Libye, voire même le Maroc pourraient être touchés par ces nuées dévastatrices. Les autorités mauritaniennes n’ont pas tardé à réagir par des actions énergiques. Selon M. Ould Babah, le Centre national de lutte anti-acridienne aurait déjà ratissé 15 000 hectares dans les zones infestées et écologiquement favorables à la reproduction acridienne. L’organisme mauritanien travaille en étroite collaboration avec les pays voisins en raison du facteur migratoire que représente la menace acridienne.
Mais le pays aura du mal à se prémunir seul de cette menace récurrente dans la région. Meryam Mahmat Nour, la représentante de la FAO à Nouakchott a appelé les partenaires internationaux du pays, notamment la Banque Mondiale et l’USAID (Agence américaine pour le développement international) dont les représentants participaient à la rencontre de Nouakchott, à venir en aide à la Mauritanie et aux autres pays de la région pour en protéger les cultures.